Synthèse Personnelle 

Augustin MOREAU

Sujet: Les Limites du Coeur Humain

Thème: Santé et Bien-être

 

 

    En juin 2012, encore en classe de Seconde, notre professeure de Sciences de la Vie et de la Terre nous annonce que l’année suivante sera riche : il nous faudra réaliser un TPE. La première étape consista donc à trouver quelqu’un avec qui travailler, si possible dans la même classe que moi en Première. C’est ainsi que je me suis tourné vers mon camarade Antoine Lagadec, dans la même situation. Il se trouve par ailleurs que nous avons l’habitude de travailler ensemble : notre binôme était formé, restait alors à trouver un sujet. La seule certitude était que le couplage disciplinaire serait SVT/Physique-Chimie, étant donné qu’il s’agit du seul proposé par l’établissement (j’aurais choisi ces deux matières de toute façon).

 

    La rentrée de septembre se voit enrichie par nos expériences personnelles acquises durant nos stages respectifs. Pour ma part, j’ai passé deux semaines dans le département recherche en chimie du laboratoire pharmaceutique Boehringer Ingelheim, ce qui m’a beaucoup plu et m’a donné envie de faire un maximum de travaux pratiques dans le cadre de ce TPE (autant joindre l’utile à l’agréable). Antoine est quant à lui rentré d’un stage dans un laboratoire d’analyses médicales – il m’a d’ailleurs aussitôt proposé de prendre comme sujet le cœur et la fréquence cardiaque, d’autant plus qu’il disposait du matériel de mesure adéquat. N’ayant alors qu’une idée assez vague quant au sujet, j’ai trouvé cette proposition intéressante. Cependant, il fallait étoffer un peu la chose, afin de ne pas rester dans le style trop scolaire de l’exposé : pourquoi ne pas traiter les limites du cœur humain ?

 

    L’étape suivante fut de problématiser notre sujet : nous avons demandé conseil à nos professeurs qui nous ont suggéré de partir d’un élément concret. Ecumant désespérément la Toile à la recherche de la perle rare, nous tombâmes fortuitement sur un événement qui avait frappé le monde du sport il y a quelques années : la mort de Maxime Candau, capitaine de 16 ans de l’équipe de France de handball junior, décédé d’un malaise cardiaque. Cette disparition tragique nous fit aussitôt réagir : comment est-il possible de mourir si tôt, en étant si jeune et si sportif ? C’est ce mystère que nous nous sommes promis de tenter de résoudre, formant du même coup notre problématique.

 

    Nous avons alors élaboré une démarche scientifique simple mais efficace afin de répondre à notre problématique. Premièrement, établir si oui ou non il est normal qu’un jeune de 16 ans décède d’un problème cardiaque : il fallait alors envisager un test d’effort sur différentes populations à comparer. A la base, nous avions prévu de faire courir des enfants de l’école primaire, des lycéens, des professeurs et des retraités. Antoine a amené un cardio-fréquencemètre, moi du matériel photo, et nous avons pu procéder à notre première expérience dans le gymnase du lycée. Cependant, nous avons dû revoir à la baisse nos ambitions en voyant le temps et l’organisation que nous a demandée la session de test sur nos 20 volontaires. C’est pourquoi nous nous sommes référés à la littérature pour comparer. Il s’est alors avéré que le décès par malaise cardiaque d’un sportif de 16 ans n’avait rien de normal : il fallait donc explorer les pistes pouvant servir d’explication. La première voie concernait les pathologies affectant la morphologie du cœur : il nous fallait donc pouvoir y accéder de manière concrète. Hors de question cependant de disséquer un cœur humain : une version animale ferait largement l’affaire. C’est alors que survint le second obstacle à ces travaux : impossible de se procurer cela en Allemagne ! Dès lors, Antoine partit courageusement en acheter en France, tandis que, pris par une lubie soudaine, je me lançais dans la création d’un site internet pour héberger photos et vidéos.

 

    De retour des vacances de Noël, nous procédâmes aux dissections filmées à tour de rôle, qui se déroulèrent correctement, bien que le son fût inaudible :     c’est pourquoi nous enregistrâmes en voix off, libre à moi de faire ensuite quelque chose de correct pendant le montage vidéo (une tâche pour le moins ardue !). Pendant ce temps, Antoine, grâce à son réseau outre-Rhin, est parvenu à obtenir les coordonnées d’un cardiologue, que nous contactâmes par e-mail. Cela nous permis d’explorer l’autre hypothèse de maladies cardiaques : les comportements et les facteurs à risques.

 

    Les vacances de février virent une phase de rédaction intense de notre part, motivée par l’approche imminente de la date de remise des épreuves écrites définitives. Là encore, nous répartîmes équitablement la masse de travail : je fus chargé de la partie C et la moitié de la A, tandis qu’Antoine s’occupait du B et de l’autre moitié de la A – nous avons ensuite complété les travaux de l’autre afin d’avoir un dossier le plus cohérent possible (le principal objectif étant d’obtenir un maximum de données de nous-même et de limiter les sources d’information venant d’internet).

 

    En conclusion, je pense pouvoir affirmer être satisfait de la globalité de ce TPE : bien que nous n’ayons pas de réponse précise à la problématique, ces travaux ont été pour nous l’occasion de réaliser des manipulations en laboratoire, des tests statistiques, une interview, un film, un site internet…autant de domaines de compétences finalement très utiles pour mener à bien une démarche scientifique. Bien qu’au départ il s’agit de la passion d’Antoine qui fut à l’origine de l’idée de ce projet, je me suis surpris à monter un (très) vif intérêt dans la réalisation de ce travail qui m’a beaucoup appris, tant du côté des connaissances scientifiques que dans l’organisation d’un travail de groupe et de tous les facteurs dont il peut dépendre. Et si on me demandait si je suis prêt à réaliser d’autres travaux de recherche du même style, je pense que ma réponse serait oui, sans hésitation !